Déesse de protection

Déesse de protection

Cette figure frontale s'impose avec une présence archaïque qui évoque les divinités tutélaires des civilisations anciennes. Le visage rouge-orangé, aux traits volontairement simplifiés, fixe le spectateur d'un regard direct et impassible. La couronne végétale, hérissée de branchages rouges et bleus, transforme la tête en une sorte de buisson flamboyant.

Les couleurs primaires - rouge, bleu, avec des touches de vert et d'ocre - créent un contraste puissant sur le fond texturé. Cette palette volontairement limitée renforce l'impact visuel et donne à l'ensemble un caractère quasi tribal. La matière picturale, travaillée par superposition et grattage, évoque l'usure du temps sur les fresques antiques. L'œuvre interroge nos rapports aux figures tutélaires et aux représentations du sacré féminin. Entre art brut et expressionnisme, elle puise dans un imaginaire collectif où la protection divine s'exprime par des codes visuels universels : frontalité, symétrie, attributs végétaux.