Celle qui se tient là — bras déployés, cheveux noirs en cascade, serpents aux poings — ne demande rien à personne. A la fois majestueuse et protectrice elle veille silencieusement. Ses bras levés, portant des serpents, rappellent les prêtresses minoennes et les déesses méditerranéennes. Son regard, comme en transe, semble regarder au-delà du réel.
Sur sa tête, le croissant de lune évoque les cycles et le lien avec les forces cosmiques.
A ses côtés, deux créatures étranges au visage étonnamment joyeux, presque taquins. Deux gardiens, mi-souriantes mi-menaçantes, qui incarnent la vitalité brute et la puissance protectrice. Les deux bêtes soulignent à leur façon que cette souveraineté peut être à la fois douce et indomptable.
À travers des couleurs chaleureuses et des textures patinées, ce tableau instaure une présence intemporelle, à la fois ancrée dans la mémoire des mythes et ouverte à une lecture personnelle, intime. Cette figure féminine, enracinée dans des symboles ancestraux — le serpent, la lune, les gardiens — incarne la force intérieure qui résiste aux tempêtes et rappelle qu’il existe en chacun une puissance calme, indomptable et bienveillante.