Dans Racines, deux profils partagent un même tronc, comme si deux consciences cohabitaient dans une seule présence, liés par une sorte de mémoire commune. Au centre, la main dorée agit comme une zone de passage entre l’intérieur et l’extérieur, comme un point d’équilibre entre les deux visages.
Le fond est presque organique. Il évoque des sols, des écorces, des couches anciennes où l’on imagine des fragments de récits enfouis. Le motif des racines, très présent, rappelle que rien ne se construit sans un ancrage solide. C’est aussi une manière de dire que notre identité se nourrit de plusieurs sources. Les deux profils pourraient représenter deux âges, deux points de vue, ou même deux parts d’une même personne. Le tableau laisse volontairement cette ambivalence ouverte.
La matière, avec ses traces, ses reliefs légers et ses zones plus effacées, donne l’impression que l’image a traversé le temps.
Racines parle du lien, de la mémoire, de ce qui nous relie à l’autre autant qu’à nous-même.