Yucca blanc

Yucca blanc

Dans ce tableau, la maison, par sa simplicité géométrique, évoque l'habitat primordial, l'abri essentiel dépouillé de tout artifice décoratif. C'est l'idée même du refuge, du retrait du monde, qui est ici esquissé.

La palette chromatique privilégie les tons sourds et poudrés : ocres, beiges rosés et gris-bleus se fondent dans une harmonie feutrée qui évoque la lumière filtrée des fins d'après-midi. La technique par superpositions et frottis crée des effets de matière qui évoquent l'érosion naturelle des surfaces. La lumière baigne la scène d'une clarté dorée qui gomme les ombres portées et unifie l'espace dans une temporalité suspendue. Cette lumière diffuse, presque onirique, transforme le paysage en vision contemplative.

Le traitement poudreux de la matière picturale suggère une certaine dématérialisation du réel : ce paysage semble suspendu entre rêve et réalité, entre souvenir et projection utopique.